dimanche 17 avril 2011

CHEZANI DE 1967 A 2011(44 ans)


CHEZANI DE 1967 A 2011(44 ans)

Vidéo de Mlle Charmila Ahmed Mbéchezi (Chezani)

 CHARMILA LA STAR DE CHEZANI
 

Pourquoi avons nous choisi l'année 1967? Chezani est -t-elle créée en quelle année? Nous ne sommes pas en mesure de vous donner, en l'état actuelle des choses, avec exactitude cette date mais toujours est-il que ce village est parmi les anciennes bourgades de la Grande Comores. Selon des sources concordantes Chezani fut crée au VII siècle de notre ère. L'année 1967 est une année charnière pour la population de Mboinkou et de Chezani en particulier, car la première école primaire fut inaugurée cette année. Plusieurs enfants du nord-est de la grande Comores et surtout de la région de Mboinkou ont poursuivi leurs études primaires dans cet établissement.

L’année 1967 marqua une trace indélébile dans la mémoire collective des habitants de CHEZANI avec l’ouverture de la première école primaire. Chezani est le Chef lieu de la région de Mboinkou, située au Nord-est de la grande Comores, entre la région de Mitsamiouli au Sud et celle de Hamahamet au Nord.
Cette localité fut un modèle par sa manière d’accueillir ses hôtes, par son souci majeur de développement socioculturel et par la solidarité inébranlable et permanente des habitants qui la composent. Dans la région de Mboinkou, Chezani fut le miroir, le modèle dont on s'inspirait  en matière de culture,  de l’entraide,  du respect envers autrui, de la religion, de la tradition et dans la manière même d’appréhender les choses en général. Des associations musicales furent créées aux années 1970. Des équipes de football furent créées également aux premiers rangs desquelles "l'amicale club". Chaque année dans les période des vacances scolaires, les lycéens dispensaient des cours en faveur des collégiens et des élèves du primaire. Les structures traditionnelles basées sur les quartiers ont beaucoup contribué au développement de ce village.

Le quartier de Mrambwani avait crée sa première association musicale en 1971 dénommée DMCM et celui de Mrawadjou avait crée également une association qui s’appelait FRATENITE. Ces deux associations se vouaient une rivalité très rigoureuse mais celle-ci était globalement basée sur le développement socioculturel  du village. Ils avaient commencé par réaménager les petites ruelles étroites au bord desquelles des bananiers et des plantes de toutes sortes peuplaient le village à l’instar d’une forêt dense.  Je me souviens même du jour où une fatwa fut décrétée par les deux présidents des associations, couronnée par la bénédiction "des hommes accomplis" pour déraciner et couper les bananiers et les cocotiers qui envahirent cette bourgade. Je fus très content avec mes copains car ce fut pour nous l'occasion de boire  les noix de coco qui jonchèrent le sol de nos ruelles.

L’habitat fut amélioré à partir des années 1975, avant cette année la plupart des maisons qui constituaient cette localité étaient en paille ou en tôles ondulés. Des routes furent tracées de part et d’autre dans les quatre coins du village et contribuèrent au désenclavement pur et simple du Chezani actuel.

 Nous rendons un grand hommage à Mr Assoumani Abdou qui fut président de l’association de Mramboini et qui eut l’excellente idée de tracer cette route qui était goudronnée quelques années plus tard par le président Saïd Mohamed Djohar. En tout état de cause dès que le quartier d’en bas fit un projet ayant contribué au développement villageois, le quartier d’en haut cherchait toujours à imiter ce projet en mettant en œuvre un autre grand projet qui allait dans ce sens. C’est ainsi, suite à cette route qui a vu l’élargissement de Chezani, que l’association de « Mrawadju » allait-t-elle aussi tracer une autre route qui fut bitumée par le feu président Saïd Mohamed Djohar. Quand une association achetait des instruments musicaux, l’autre association achetait elle aussi plus d’instruments puissants que la précédente.  Les places publiques furent également construites de cette même manière. S’ajoutent à celles-là les foyers des deux quartiers qui seront suivis par des paraboles et des télévisions achetées par la diaspora chezanienne à l’étranger.
A par les constructions et les réalisations des projets relatifs aux deux associations, il y avait des projets qui étaient essentiellement villageois, notamment la construction de la maternité, de la pharmacie et le bitumage des ruelles. Tous ces projets de grandes envergures furent réalisés grâce aux structures  des « wanamdji ». Les jeunes ne sont pas en reste dans le développement de Chezani. Des sièges en bétons, des places ont été érigés dans tous les quartiers grâce aux efforts déployés par les jeunes gens.

Un troisième quartier naquit en 1994 suite à une querelle qui opposa les deux quartiers traditionnels. Par conséquent Hidayati Soifa et Nourou Soiba, nouvelles appellations données respectivement aux deux premières associations citées ci-dessus, ont vu partir plusieurs de leurs membres fondateurs. Ces derniers sont allés créer une troisième association qui va plus tard engendrer le 3ème quartier du centre "Mra wahari". « Amine », qui est le fruit de ce nouveau quartier, naquit. La naissance de cette association va contribuer au développement de Chezani en construisant une grande place publique suivie par un grand foyer qui est d’ailleurs transformé en lycée communautaire. 

Image ternie par la tuerie de Hantsindzi

En effet, la bonne image d’antan de Chezani va être ternie  en 1996 suite à la tristement célèbre tuerie qui  opposa des jeunes de Chezani à ceux de Hantsindzi et qui fit malheureusement plusieurs morts des deux cotés.
Les jeunes de Chezani n’ont qu’un seul souci majeur:  mettre un terme à toutes violences visant à nuire l'honneur de notre village. La bonne image de Chezani dont nous avons hérité de nos ancêtres doit être redorée.
Mais comment pourrons-nous redorer le blason de Chezani ? Nous pourrons le faire, en consolidant la réconciliation avec  nos frères de Hantsindzi et en conjurant surtout cette barbarie innommable. Nous devons mener une politique de sensibilisation des jeunes, lesquels sont les plus concernés dans ces affaires de querelles, de disputes et de bagarres inter-villageoises. Que ce qui s’est produit en 1996 soit banni, que ceci ne se reproduise plus jamais. Nous devons vivre en harmonie avec nos frères et sœurs de la région de Mboinkou et avec ceux ou celles de toute l’étendue du territoire comorien. 

Emigration et développement

A partir des années 1985, le village de Chezani a vu augmenter le nombre de leurs enfants émigrés en Europe et plus particulièrement en France. Ce nombre n’a cessé d’augmenter au fil des ans et a amélioré au même titre que toutes les localités de la grande Comores le train de vie des habitants de Chezani. Aujourd’hui l’urbanisme de cette localité s’est fortement amélioré et les maisons en paille sont en chute libre. Les jeunes issus de la diaspora chezanienne ont réalisé eux aussi des projets qui ne sont pas les moindres en l’occurrence l’installation du réseau téléphonique et de l’électrification de Chezani et de  la région de Mboinkou en général. 

Perspectives d’avenir et projets à court et à moyen terme! 

- - Un projet de construction d’une grande bibliothèque (médiathèque,  salle informatique)
-  -  Adduction d’eau
-   - Finition de la mosquée de vendredi


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