lundi 2 mai 2011

Un développement qui continue de se perpetuer

Un développement continu
 Saïd Magaga
Cher professeur Ali ABDOU MDAHOMA tu as parfaitement satisfait à un désir dont, mes promotionnaires et moi-même  avons vraiment besoin. Tu nous as franchement promenés dans un paysage plein de beautés, en nous racontant ce qui découle du développement de l’assainissement  du village de Chezani vers la fin du 20 siècle. Nous tenons à saluer très fort, les efforts  qui ont été fournis  par la génération précédente.  

A présent, cher professeur, permettez moi de t’informer des efforts consentis par la génération actuelle pour le développement du village de chezani au cours du troisième millénaire, en commençant particulièrement du premier  janvier deux mille un (2001),  jour qui marque  aussi bien le début du troisième millénaire que le  développement continu  sur l’assainissement du village de chezani.
En effet, la sonnerie du téléphone a commencé à retentir à Chezani le premier janvier deux -mile- un  (2001).

Pour rappel,  fin novembre l’an 2000, Un vendredi, je me souviens très bien, un moment après la sortie de la mosquée, je me suis  rendu chez moi, j’ai croisé ma mère au salon  qu’on l’appelle communément << maman fatoumia>>  et  j’ai demandé à elle, s’il y  a à manger. Elle souriait de moi et disait : << mon fils, avant de me demander quoi que ce soit, salues moi d’abord ! >> Un moment plus tard, elle a dit : vas-y,  le déjeuner est prêt. Je me suis mis à table,   elle m’a servi un plat, je n’ai même pas pu commencer à manger, quand aussitôt j’ai  entendu des cris venant de loin. Et quand  je suis sorti du salon, je me suis rendu compte que les cris venaient de tout près du bureau de l’état civil,  j’ai couru vers ce dernier. En  m’approchant de la route principale, j'ai pu constater  des gens tous émus comme moi.

Nous nous sommes dirigés officiellement vers la façade  du  bureau  d’état  civil  dans le quartier Mdramnéné.  Nous avons vu un camion remorque plein  de lots de matériaux  téléphoniques (poteaux en acier, des rouleaux de câbles et des  caisses contenant des équipements techniques téléphoniques)  venant de la France. Cela  a été envoyé par une association appelée chezani/France  à cette époque.

Les jeunes s’occupent à arranger les matériaux débarqués par le remorqueur. Les cris de joie s’accélèrent fortement,  des applaudissements se  multiplient, moi, j’ai couru à nouveau vers chez moi, en revenant dans la foule, j’ai amené mon caméscope, j’ai commencé à filmer  l’événement. Dans la foule, certains gens disent voilà le journaliste, d’autres disent en me taquinant, laisse cette caméra, viens travailler avec nous !

Une semaine après, le comité de pilotage de  chezani  d’alors a entrepris des négociations  avec la société nationale des télécommunications des Comores afin que cette localité puisse le plus rapidement possible disposer de lignes téléphoniques. Hélas, la SNPT (société nationale de postes et de communications) n’a pas été en mesure de le faire du fait du nombre insuffisant de son personnel et des travaux qu’elle avait déjà entamés. Mais vu que ces réalisations tenaient trop à cœur aux habitants de Chézani, le  comité de pilotage et la SNPT avaient fini par s’accorder sur le délai. 

Il était 7h (sept heure) du matin du 1êr janvier 2001. L’Express de la (SNPT )suivie d’un camion-remorque sont venus accoster à la place de jeunes de chezani. 
Sans plus tarder,  le  comité de pilotage s’adresse  devant l’Express de la SNPT. En suite, un bref entretien fut tenu entre le comité et le personnel de la (SNPT). Lors de l’entretien, les rumeurs se multipliaient entre nous,  jeunes qui n’étaient pas  là  que pour attendre le commandement du personnel de la (SNPT ); un certain Saïd Abdillah qui est plus ami et frère à moi que camarade vint tirer le pull que j’avais porté, en me disant : << regardes, nous sommes tous là portés des instruments qui vont faciliter les travaux ; Et toi tu te consacres à ta caméra !>>  je n’avais rien répondu.

Un moment, monsieur grand notable, Issihaka Ahmed aussi ancien député de Hamahamet/Mboinkou  a fait face  à la foule en disant ceci: << jeunes militants de chezani, le personnel de la SPNT et nous, avons décidé d’aller commencer les travaux  au Yissindeny (limitrophe entre  Hamahamet  et mboinkou)  toute suite.
En répondant, les jeunes ont lancé des cris de joie qui montraient entièrement leur disponibilité. 

En marche, en voiture, nous sommes tous en route vers <<yissindeny>>. Youssouf Ibrahim et moi avions pris le Renault 25, j’avais filmé le départ de la foule, de la place publique de chezani jusqu’au  yissindeni.
Vers 9h (neuf heures) du matin, les travaux ont commencé. Moins de 2h (deux heures) de temps, plus d’une centaine de poteaux téléphoniques avaient été implantés par les jeunes de chezani, sadani et  celles de  NIoumamilima à travers une distance de 6KM.

 A 10h30mn, la société nationale de postes et des télécommunications a commencé à tirer le câble.  A ce moment là, certains jeunes commencèrent à s’éloigner du travail vers les manguiers,  car c’était une saison de mangues. D’autant plus que ce jour là était le premier jour du premier mois de l’année du troisième millénaire qu’aussi la veille du mois de ramadan, nous en profitions de consommer en masse !

Dès ce jour, vers 14h, le téléphone  commença à réveiller les habitants de chezani.  Avant de rentrer, la SNPT  nous a installés  temporellement, un appareil standard.  A son départ, elle  a désigné comme standardiste, monsieur Saïd Mbaé. On lui a laissé un lot de cartes téléphoniques  à leur vendre.
 En effet, la population de mboinkou en général  et celle de chezani en particulier  n’avait plus le besoin de se déplacer vers les régions avoisinantes  pour  satisfaire à  leurs désirs de communication. Des jours et nuits,  la façade d’immeuble de l’état civil s’était inondée des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux et même des enfants désirant voir et toucher cet appareil magique qui sert à parler avec des gens qui sont à 12000 km de Chezani. Les queues étaient longues et interminables. Un  mois après, SNPT était de retour pour installer une cabine publique ainsi que des appareils téléphoniques dans certaines familles de chezani, mais, la queue reste à jamais. Des moments, il y eut  des affrontements  entre les communicateurs. Heureusement, la police municipale était  toujours là  pour arranger les choses.

Un an après, SNPT commença à multiplier les cabines publiques à chezani et  dans certains villages au niveau régional.
Dès lors à nos  jours, la quasi-totalité  de la  région de M’boinkou  était couverte d’une centaine de cabines téléphoniques publiques sans inclure les appareils installés dans les différents bureaux administratifs, familles et d’autant plus, des téléphones mobiles qu’y circulaient en masse.
Lorsqu’ on était  en train de parler des moments cruciaux du développement de chezani, les vacances  de fin d’année (2002),  allaient se terminer quand aussitôt les jeunes  issus de la diaspora chezanienne de France marquaient un moment fort qui rajeunissait  le paysage de chezani. 

Le tournoi des inters quartiers est l’origine
Cette  année, les tournois d’inter quartier  s’étaient bouclés au début du  mois d’août. Le trophée a  été remporté par les jeunes du quartier Mdramnéné.
Après la victoire de ce dernier, leurs supporteurs et les joueurs même ont porté le trophée  à travers l’ensemble du quartier Mdramnéné. Beau nombre de familles s’étaient réjouies aux porteurs du trophée en leur donnant des sous, selon les moyens de chaque famille. Dans la soirée, les supporteurs ont aussi organisé une danse traditionnelle qu’on l’appelle communément << sambé>> qui avait  réuni les vainqueurs, les vaincus et certains jeunes d’autres quartiers du village, même certains de nos mamans et papas  étaient tous venus se joindre à eux dans cette soirée au foyer de l’association Nour- soibah de chezani, en  l’honneur de la dite victoire. Il n’y avait pas mal de jeunes qui ont mis d’argent à l’honneur du trophée.
Un dimanche après cette victoire, la plus part des femmes du quartier Mdramnéné ont organisé un déjeuner chez madame Fatoumia Chaéhoi à l’honneur de la victoire de leurs enfants.

Nous étions  tous  là bas  (supporteurs et joueurs) après la prière  du la mi-journée. Nous mangeâmes, nous dansâmes et chantâmes n’importe quelle chanson symbolique de la joie jusqu’à la fin de l’après  midi.
Après  ce déjeuner d’honneur, certains d’entre nous avaient désigné  quelques responsables qui s’étaient donnés rendez-vous après la prière du crépuscule de cette journée. Cela avait comme objectif, la façon qu’on allait gérer les sommes collectées le jour  du trophée.

Après plusieurs réflexions, la réunion s’est bouclée par  le consensus de la construction de la place de jeunes au près du bureau de l’état civil du quartier Mdramnéné. D’alors, un plan d’action de ce projet  avait été établi par ces jeunes. Avant la sortie de la réunion, la commission avait chargé notre confère regretté Jean Claude   de s’occuper de l’abonnement d’un moulin à fabrication de bancs en ciment à Ndroudé, d’autres personnes s’occupaient des achats des matériaux( ciment, sable et fer)   quant à moi, on m’avait donné comme charge, de m’occuper des affiches qui annonçaient une assemblée générale extraordinaire le lendemain, à la même heure et au même lieu. Après la tenue de l’assemblée, les travaux avaient été démarrés par l’ensemble de jeunes du quartier Mdramnéné. 
Moins d’une semaine, la place d’OUSWABIRO a été construite.
L’élaboration des projets d’assainissement du gros quartier s’accéléra toujours est-il que  les stratégies susceptibles de nous procurer de l’argent qui puisse financer ces travaux. 

Cependant, l’idée d’une préparation d’un concert nous a été venue.
On nous a désigné : Hachim Charif et Moi, à la recherche d’un artiste pour le bon déroulement de ce concert.
Le lendemain, nous nous étions rendus à Moroni Chez la voix d’or, madame Zaïnaba Ahmed, mais les conditions ont été très difficiles.
En rentrant, nous avons fait une escale à Ntsaouéni afin de pouvoir  rencontrer L’ancien artiste des îles Comores, monsieur Mohamed Hassan.
Après avoir tenu un entretien avec ce dernier, lui et ses musiciens nous ont accordé leur disponibilité de venir participer à ce concert.
Nous sommes revenu à chezani ce même jour, nous avons réuni l’ensemble de la cellule de réflexion et nous l’avons tenue informer de notre voyage. La cellule nous a hautement remerciés.

 Le démarrage du concert était alors effectif. Ce soir même, nous étions en train de préparer les billets d’honneurs, les affiches….nous sommes allés  même négocier  avec le chanteur traditionnelle  de chezani qu’on l’appelle communément Mzé masso  afin qu’il vienne  participer à ce concert, lui et certains musiciens de deux associations culturelles de chezani (ceux de Mraya wadjou/Maraymboini) nous ont entièrement accordé leur disponibilité. 

Finalement, le concert a été une réussite. Nous avons trouvé beaucoup d’argent qui nous a permis de financer la  construction des  trottoirs   sur la route principale de chezani. Cela a débuté  en face de la mosquée du feu El-hadji M’madi Idjihadi jusqu’à la  pharmacie de l’association Aminel-watwan,  de l’autre côté, là où se trouve le nouveau marché de Chezani vers la face de la maison de la famille d’acien maire de  chezani, monsieur Hamidou Boina.

Cependant, les autres quartiers se réveillent. Les travaux se sont déroulés dans un climat de concurrence : Magoudjou/Barakani en partenariat avec le quartier de Zoidani  se mobilisaient pour réaménager la place de jeunes de Magoudjou. Ces trois cités, forment désormais le dénommé Mdra mrahafou.
Ces derniers ont aussi construit une nouvelle place de jeunes au croisement de leur quartier.

Les jeunes d’Iboudjouyou en partenariat avec ceux de Badjanani ont aussi construit une nouvelle place à côté du foyer de l’association Hidatisoifa de chezani. Ces deux quartiers que je viens de citer constituent le quartier appelé présentement Mdraya wendza weyni
A ce moment, le projet qui préoccupait les jeunes du quartier Mdramnéné est celui de déployer des ruelles construites par la génération précédente afin d’obtenir un passage qui ne se limite pas aux piétons, mais aussi aux automobilistes.
L’idée fut très efficace. Mais un moment, le lancement est tardé à cause d’insuffisance d’argent.

Le jour du début du grand mariage (Karam) d’Oustaz Mouaadhui Ismail Ben Ahmed, nous, jeunes du quartier Mdramnéné sommes rendus en masse chez la marié car elle est la nièce de notre maître coranique. Nous l’accompagnons  pour pouvoir servir ses invités.  

Un moment de repos nous nous trouvions hasardement dans un ombre : Ibrahim Abdou Djaé, Mohamed Mdohoma, Saïd Abdillah, Mohamed Ibrahim et moi. Nous profitions de parler le frein qui nous avait freiné de mener bien et belle, les projets  que nous avions élaborés.
D’où venait l’excellente idée de vote d’argent.
A la sortie de la dite cérémonie, mes confrères et moi, nous nous étions rendus  à la cabane de Ibrahim Abdou, en suite, un bureau est nécessaire pour les préparations des votes.

On nous a  désigné comme membres de ce bureau : Contrôleur (Ibrahim Abdou Djaé), trésorier (Saïd Abdillah) et moi, le secrétaire.
Ce soir là, nous avons désigné Mohamed Mdohoma comme premier candidat du système. Les votes se succédèrent
 Cependant, chaque dimanche nous avons pu collecter une somme d’argent qui atteint souvent de trois-millions de francs (3.000.000 fc) ou   deux-cent-mille de francs (200.000 fc), çà dépend de la famille d’où venaient les candidats.
Pendant trois mois, nous avons élargi les ruelles qui sont actuellement à l’abri de passage non seulement par les piétons, mais aussi par  automobiles.
Les autres quartiers ont fortement concurrencé le système de vote d’argent qu’aussi la manière de déployer les ruelles.

Par conséquent, vous pouvez circuler partout  à chezani à pied et en voiture.
L’idée de donner un nouveau paysage à chezani est toujours très ambitieuse.
Un moment, après, le lancement de la première pierre du nouveau marché s’est effectué en partenariat avec les femmes immigrantes de Chezani et nous aussi Jeunes militants. 

Ces derniers ont aussi pensé l’idée d’électrifier le village de Chezani et la région.
 Heureusement, la diaspora de Chezani en France qui s’est montré très ambitieuse de l’assainissement de chezani s’est venu à tenir les deux derniers projets en leurs finissants en beauté.  

Maintenant, chezani devient une ville de lumière.
La condition sur laquelle est conduite l’électricité vers chezani et a l’intérieur même de la région a suit les mêmes actions, itinéraires que celle de la réalisation téléphonique.

Pour ne pas exclure les efforts  fournis par nos chers pères, la période de deux mille-deux marque aussi un moment extrêmement important pour eux !
Après un moment de divergence entre eux, un consensus s’est établi cependant.
Selon leurs procédures, le 02 février 2002 ils ont fait le lancement de la première pierre de la nouvelle grande mosquée de chezani.   
Hélas, de 2002 à nos jours, cette sainte grande mosquée reste toujours inachevée !
 

Chers lectrices et lecteurs, si vous avez bien observé ma petite revue, c’est  vrai, nous avons massivement rajeuni le paysage de Chezani en particulier et de celui de Mboinkou en général.
Mais aussi, il nous faut tenir compte qu’il ne nous reste pas mal des choses à faire.
Aujourd’hui, afin que nous puissions  aider   les femmes de chezani de mener à bien leurs ménages, il nous faut leur  éloigner  à tirer les cordes dans les citernes.
Par ce dernier, l’idée d’implanter des forges qui vont alimenter le village de Chezani et la région de Mboinkou est extrêmement impotente.
Ainsi, nous devons songer fortement un projet dont Dieu nous aide à le réaliser dorénavant, de  construire  un centre culturel  qui sera à l’abri des nos enfants, afin qu’ils puissent s’inculquer le savoir-faire du  monde moderne.

Prochainement, vous aurez les événements visuels.

Saïd M’madi Abdou Magaga(HIMDA)Sénégal 

Etudiant en communication à (l'UCAD)                                                                                                                                      

1 commentaire:

  1. C'est un texte bien écrit et très bien réfléchis. J'exhorte mes petits frères en formation à l'étranger à oser briser le spectre de la peur qui fait qu'on a du mal à écrire parce qu'on sera critiqué par un tel ou un tel. "A force de forger on devient forgeron" comme on dit, moi je dirai plutôt qu'à force d'écrire on devient écrivain et qu'à force de lire on devient peut être romancier. Lire dans ce troisième millénaire est absolument indispensable, d'autant plus qu'on a pas besoin de se déplacer car tu peux lire tout ce dont tu as besoin en ligne. De Molière à Chateaubriand en passant par Shakespeare tu peux parcourir les bibliothèques du monde sans aucune autorisation. Il suffirait d'avoir un petit ordinateur devant toi munie d'un abonnement internet et tu y es.
    Merci et à très bientôt

    RépondreSupprimer